Miracle de Pâque

   

Le Miracle de Pâque 

  

   Aujourd’hui je vais vous raconter une histoire, une histoire qui sort de l'ordinaire !

 

Imaginez-vous passer tout près d’une pièce et surprendre une discussion passionnée entre trois personnes. Imaginez-vous en train de visualiser la scène : vous vous arrêtez, et dans l'entrebâillement de la porte,  vous distinguez avec peine les interlocuteurs, ébloui par l’éclat qui émane de cette pièce, baignée de lumière. Vous y êtes ? Voici ce que vous entendez :

     - C’est décidé, dit une première voix, j’ai cette idée dans mon cœur depuis toujours : je vais créer une nouvelle œuvre merveilleuse.

Vous percevez alors du mouvement dans la pièce et vous ressentez une certaine expectative de la part des deux autres personnes :

    - Oui cette œuvre sera exceptionnelle, ce sera de loin la meilleure œuvre de ma vie, oui ce sera la meilleure ; je mettrai tout mon cœur en elle, elle nous ressemblera et en la voyant on ne pourra faire autrement que de nous reconnaître en elle.

Je vais la créer esprit, âme et corps afin que nous puissions être en relation avec elle.

Oh ce sera incroyable !

La joie et l’excitation de ce créateur est palpable au fur et à  mesure qu’il pense à ce qu’il va faire.

-       Il faut que je lui donne un nom.

Vous apercevez les allées et venues de cette personne en pleine réflexion sur sa nouvelle création.

-       Je l’appellerai : Etre Humain.

    Oh, je l’aime déjà, il me tarde de le créer et de pouvoir passer du temps avec lui. Tous les jours j’irai le voir, nous nous promènerons, nous parlerons, nous aurons une relation empreinte d’amour.

La voix s’interrompt subitement puis reprend avec une note  d'inquiétude :

-        Et si l’être humain ne m’aimait pas ?   Et s’il ne voulait pas passer de temps avec moi ?
     Et s’il se mettait à aimer tout ce que je déteste ? Et s’il préférait vivre sans moi ?

 

Le son apaisant d’une seconde voix se fait entendre :

-       Notre cœur serait brisé.

Notre nature, même si nous le voulions, ne pourrait supporter sa présence entachée de tout ce que nous détestons, sa nature même ne pourrait résister en notre présence  sans succomber.

 

      Oh, ce serait terrible de voir notre merveilleux être humain courir loin de nous et d'en être séparés. Mais ce serait aussi terrible pour lui : en dehors de nous, la plénitude et la joie parfaite n’existent pas.

Une troisième voix, telle un chuchotement se fait alors entendre :

-       Mais alors, que ferons-nous ? Nous ne pouvons pas l’obliger à nous aimer !

-       Non, nous ne le pouvons pas, il doit être libre, même si pour cela nous devons le perdre à tout jamais.

Mais, nous pouvons peut être le créer avec un petit espace vide que seule notre présence  pourra combler.

-       Oh oui c’est une bonne idée,  et moi, quand il ressentira ce vide, j’irai lui murmurer à l’oreille qu’il revienne à nous. Je ne le brusquerai pas, je lui soufflerai la pensée simplement et s’il ne veut pas m’entendre, je m’éloignerai sans faire de bruit.

La voix apaisante reprend :

-       Oui, mais s’il passe du temps loin de nous, il ne sera plus parfait, et même s’il entend ta voix, il ne pourra plus s’approcher de nous, il en mourrait.

-       Mais moi,  je veux qu’il vive, qu’il soit heureux. Nous devons absolument lui offrir une possibilité de venir près de nous et de vivre, je veux que nous profitions de sa présence, c’est pour cela que je veux le créer, je veux avoir une relation avec lui.

Un long silence s'installe et l’éclat de la lumière émanant de la pièce semble s’assombrir un court instant.

La première voix reprend :

-        Il faudra le débarrasser de son imperfection, il faudra le laver.

-       Mais qui d’entre nous peut le laver sans être en contact avec lui, ce qui causerait sa mort ? Demande la voix telle un chuchotement.

La première voix, dans un profond soupir, dit :

-       Je dois créer une nouvelle œuvre à partir de quelqu’un de parfait mais de la même nature que l’être humain, et qui, en mourant, versera son sang parfait pour le laver.

-       Mais nous seuls avons une nature parfaite. Comment ferons-nous ?

-       Cela doit être l’un d’entre nous qui accepte de revêtir la même nature que l’être humain, l’un de nous qui puisse vivre avec lui, lui parler de nous et lui donner envie de revenir à nous. L'un d’entre nous qui mourra pour l’être humain afin de le laver par notre sang pur.

Les trois voix, tout en parlant distinctement, semblent n’en faire qu’une en évoquant ce plan.

Puis la voix paisible reprend :

-       Père, j’irai, envoie-moi. Je lui montrerai le chemin, lui parlerai de nous et verserai mon sang pour le laver.

   Je le ferai, car au moment où tu as commencé à nous parler de lui, mon cœur a tressailli d’amour, comme si je le connaissais déjà, comme si je l’aimais déjà. Par amour pour toi, pour lui,  j’irai.

 

Cette histoire, très librement adaptée du récit original de la Bible, nous parle de la véritable histoire de Pâque, de Dieu le Père qui a créé l'œuvre merveilleuse que nous sommes  tous, et qui a envoyé son fils Jésus, pour nous laver de toutes nos erreurs, de tous nos échecs, de tout ce qui est mauvais en nous pour une seule et unique raison : Avoir une relation d’amour avec nous.

 

Comment le sang de Jésus-Christ, versé par sa mort sur une croix il y a plus de 2000 ans, peut-il nous permettre d’entrer en relation avec Dieu et nous laver de ce que la Bible appelle le péché ?

Par la foi, en y croyant de tout notre cœur, tout simplement.

 

Voilà le Miracle de Pâque.